Lectures pour l’été (3) : deux grands auteurs du XXème siècle

  • Nous vous proposons de retrouver (ou de faire connaissance avec) deux très grands auteurs du XXème siècle à travers quelques unes de leurs oeuvres les plus connues :

    • 巴金  BAJIN (pseudonyme de LI Feigan)  1904-2005

      BAJIN en 1938

       

      Le Jardin du repos (traduit par N. Chapuis et R. Darrobers, éd. Laffont) – 9,5€

      Le Jardin du repos est un îlot de lumière et de tendresse dans l’oeuvre souvent âpre d’un des plus grands romanciers chinois du XXe siècle, sans doute parce que les personnages principaux en sont deux enfants. L’un est le fils d’un homme riche qui a dilapidé sa fortune au jeu puis achevé de mal tourner en se faisant jeter en prison pour vol. Mais l’enfant ne peut se détacher de ce père indigne dans la faiblesse duquel il décèle les signes d’une humanité que n’ont ni sa mère ni son frère aîné, froids, durs, enfermés dans leurs préjugés. 
      L’autre, dont le père est veuf et adore son fils, se conduit au contraire en égoïste capricieux, gâté par une grand-mère qui ne pardonne pas au père de s’être remarié avec une femme jeune, belle, intelligente. Le sort va frapper les deux enfants, de façon aussi différente que le sont leurs natures. Un roman empreint d’une vérité et d’une lucidité qui le rendent universellement humain.

       

      Nuit glacée (traduit par M.-J. Lalitte, éd. Gallimard, coll Folio) 9,50€


      L’action se passe à Chongqing (Sichuan) , cité surpeuplée  où Shüenn et les siens ont trouvé refuge devant l’avance des Japonais.
      Image de la condition misérable faite aux intellectuels par les agents du Guomindang , Shüenn, le héros humilié, corrige des épreuves pour un salaire de famine dans le monde terrifiant d’une bureaucratie dont tous les rouages sont faits de soupçon, de brimades et de hargne. Gravement malade, faible et bon, il assiste impuissant au conflit de générations, d’une brutalité inouïe, qui se développe entre sa mère et sa femme. Celle-ci finit par partir.

       

      • 老舍 LAOSHE (pseudonyme de SHU Qingchun) 1899-1966

        LAOSHE

        Le pousse-pousse (traduit par Anne et François Cheng, éd. Picquier) 8€

        Le Pousse-pousse (titre original  骆驼祥子 ), le plus célèbre roman de Lao She, ce sont les aventures de Xiangzi le chameau dans le Pékin des années vingt et trente. […]. Mais c’est aussi le roman du petit peuple de Pékin, un Pékin aujourd’hui disparu, que Lao She fait vivre, avec humour, sous nos yeux : celui de Xiangzi, de Tigresse et de Petite Fuzi, celui des petits métiers, celui des colporteurs, avec leur langue savoureuse, leurs misères et leurs fêtes.

         

        Histoire de ma vie (nouvelle extraite de Gens de Pékin)traduit par Paul Bady et alii; éd. Gallimard, coll Folio) 2€

        Avec une simplicité poignante traversée d’humour, un vieux Chinois raconte sa vie : abandonné par sa femme qui lui laisse leurs deux enfants, il a dû quitter son échoppe d’artisan pour s’engager dans la police où il est resté vingt ans avant d’être renvoyé. Il a assisté à la fin de l’Empire, au soulèvement des soldats, au changement de régime et aux premières années de la République.
        Les rues de Pékin prennent vie, toute une foule d’artisans, de commerçants, de policiers et de soldats s’anime dans les derniers feux d’un monde qui va disparaître.

         

        Messieurs MA, père et fils (traduit par Cl. Payen; ée. Picquier) 9,5€

        Lao She nous conte ici les tribulations comiques et désabusées de deux Chinois dans la capitale britannique – avec un humour féroce et sans doute bien informé, puisque lui-même y séjourna de 1924 à 1929.

         

        Le nouvel inspecteur, suivi de Le croissant de lunes (nouvelles extraites de Gens de Pékin, traduites par Paul Bady et aloi, Gallimard/Folio) 2 €

        Pas facile de prendre ses fonctions! Entre ses adjoints qui n’en font qu’à leur tête, le matériel qui fait défaut et les trafiquants de drogue, You Lao’er, le nouvel inspecteur, a bien du mal à s’imposer… 
        Avec un humour et une tendresse non dépourvus de cruauté, Lao She fait revivre une Chine aujourd’hui disparue.

         
Ce contenu a été publié dans littérature, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , , , , , , , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.